Pendant cette transition d'une économie rurale de subsistance à une société plus diversifiée et moderne, dans laquelle la production, l'industrie et les services jouent un rôle de plus en plus important, le chômage n'a cessé d'augmenter à Madagascar ces derniers années. Cette circonstance concerne d'abord les jeunes qui, contrairement à leurs pères et ancêtres, ne bénéficient plus de garanties d'emploi dans l'administration publique ou le secteur privé par l'acquisition de diplômes universitaires. À cet égard, il n'est pas surprenant de savoir que de nombreux diplômés universitaires finissent par poursuivre un travail informel – lequel comprend tous les risques, à titre individuel ou collectif, que ce secteur entraîne : un manque de sécurité sociale et d'assurance maladie, peu ou pas de droit à la pension (avec une entrée formelle tardive dans la carrière) et une implication presque mécanique dans les phénomènes de corruption (pour protéger leurs activités informelles, plus ou moins importantes, contre des autorités souvent trop réceptives). Lutter contre le chômage des jeunes et formaliser le marché du travail est donc l'un des défis majeurs pour atteindre les objectifs de développement durable de ce millénaire à Madagascar (où 2030 est généralement cité comme premier horizon). La création de startups, des microentreprises et P.M.E. est l'une des solutions possibles pour réduire le chômage des jeunes. Surtout, c’est par une capacité accrue pour le travail, l'enthousiasme et la créativité de la jeunesse malgache, que Jade croit pouvoir s’attaquer à ce problème.

• D’encourager les jeunes de Tamatave à développer leur propre idée de fondation d’entreprise.
• De leur apporter les compétences nécessaires à cette tâche via des formations complémentaires (et dans certains cas, aussi, de leur donner les moyens financiers pour une réalisation concrète de projet).
• De les assister (et conseiller) lors de la mise en œuvre du projet.

Tous les projets, y compris ceux des lauréats, sont encore en phase de lancement de leur idée de fondation d’entreprise, à l'exception de ceux qui avaient déjà commencé leur projet avant la formation continue, dont les cours de langues étrangères pour enfants du premier lauréat Houssene et l'élevage de canards d'excellence du troisième lauréat Ziloff Emery Valencia. Ainsi, les lots, qui se présentent en grande partie sous forme de prêts gratuits, n'ont pas encore été mis en circulation. Dû à la demande des lauréats et des autres participants dont la plupart n'auraient pas pu y assister en juin, l'accompagnement n‘a commencé qu'en juillet 2019 et se poursuit ainsi jusqu'en juin 2020.

Toutes les dépenses ont été couvertes par le généreux don de Toni Großmann. Une petite partie est également venue des frais d'inscription du premier événement, soit 166 000 Ariary. Les frais de formation (les formateurs y faisait du bénévolat) ou de location de salle (au sein de la Pépinière d’entreprises) n’ont pas dû être payés, ou seulement en partie, et représentent donc une charge financière globale moindre.

Au total, l'ONG Jade a dû débourser 5.096.700 Ariary soit environ 1.274 € pour ce projet en ses trois phases (avec un taux de change moyen en mai / juin 2019 de 1 € = 4.000 Ariary Ce montant comprend les coûts ultérieurs jusqu'à fin juin 2020 – mais pas le prêt s’élevant à une somme globale de 4.000.000 Ariary, qui doit être remboursé à 79%, soit 3.150.000 Ariary, dans les 12 mois à venir.

Une poursuite du projet ou une deuxième édition de cette formation complémentaire ou similaire pour le développement et la mise en œuvre d'idées de start-up est prévue pour début 2020 au plus tard. Le sponsor principal, Toni Großmann, nous a déjà promis son soutien dans la mise en œuvre de la deuxième édition, mais un soutien financier, personnel et logistique supplémentaire serait nécessaire pour sécuriser ou étendre le projet. Une évaluation concrète des résultats de cette première édition et d'éventuelles améliorations ne peut être réalisée que vers la fin de la première édition, c'est-à-dire fin juin 2020, puis incorporée dans l'édition suivante.